Bypass I

Parfois la nature n’est pas très bien faite et il faut prendre des chemins de traverses pour arriver au but recherché. En général, on ne raconte pas notre life au premier venu ou en public (au contraire de la plupart des américains), alors quand on me dit “des jumeaux, il y en a dans ta famille???” Je réponds que oui, c’est la vérité puisque ma tatan du côté de ma mère a eu des faux jumeaux, la cousine de ma mère a eu des triplés et une des mes grandes tantes a fait une fausse couche de jumeaux. Du coup, on aurait très bien pu avoir Luke & Leia naturellement, seulement ce ne fut pas le cas. Voilà donc un recap de notre bypass en deux parties, c’est un sujet qui je pense est important d’aborder, car de plus en plus de couples sont confrontés à des problèmes de fertilité.

L’histoire de Luke & Leïa a commencé en Janvier 2011, après 6 mois d’essais non concluants et des salopes* qui ne venaient que tous les 45 jours, seulement parce qu’on les provoquait avec des médicaments (Provera). Sur les conseils de ma gynéco de l’époque, nous sommes allés voir un spécialiste au Reproductive Medicine Associates of NJ (RMA). Après un cours sur la fertilité, qui touche plus de couples que l’on ne pense (10 à 15% de couples ont des problèmes d’infertilité de nos jours), c’est le moment de faire l’examen et de voir ce qui se cache sous le capot (façon de parler). Verdict: ovaires polykystiques (no wonder je me suis faite opérer de kystes ovariens en 1998). Heureusement, des solutions existent mais en attendant il faut faire toute une batterie de tests.
Prochaine étape, déterminer si j’ai le syndrôme ou si je suis née avec. On programme un HSG pour s’assurer que mes trompes ne soient pas bouchées à cause de cette dite opération. C’était l’expérience la plus pénible de ma vie, so far**. J’étais bien sûr contente d’apprendre que toute la tuyauterie était fonctionnelle, un bon soulagement. Next, l’attente des résultats des analyses de sang, on avait donné pas mal de notre sang ce jour là d’ailleurs, il a fallu piquer mes 2 bras pour arriver à la quantité voulue.
Au retour des analyses, qui étaient bonnes pour tous les deux, on retourne voir le doc qui m’annonce donc que je suis née avec des ovaires polykystiques - il s’agit d’ovaires qui produisent des ovules mais ceux-ci n’arrivent pas à maturité. Ces ovules qui, s’ils ne sont pas gérés par des hormones comme la pilule, ne grossissent pas suffisamment et créent des kystes, ce que j’avais donc eu en 98. Il faut donc les stimuler hormonalement pour les faire grossir et provoquer l’ovulation.
Le doc préconise le commencement du cycle Clomid ou Citrate de Clomiphène (la méthode la moins invasive des traitements de fertilité). Il s’agit donc pour moi de faire une prise de sang à J3 du cycle, une fois les salopes débarquées, puis après confirmation que tout va bien hormonalement, je peux prendre un comprimé tous les soirs pendant 7 jours. Effets secondaires: sautes d’humeur (ça ne change pas trop de d’habitude :-P), bouffées de chaleur (OMG j’ai eu chaud) et un moral dans les chaussettes (j’étais pas up en effet), heureusement ça ne durait que 15 jours en moyenne.
Une fois arrivée à J14 je dois tester mon ovulation, si c’est positif, je vais au centre pour une injection de Novarel (médicament qui provoquera le relâchement de l’ovule), si c’est négatif, j’attends J16 et je vais au centre pour faire une écho pelvienne (ce que je vais avoir à faire un paquet de fois malheureusement).
Le premier cycle, on arrive à faire l’injection mais notre fenêtre de travail est trop courte car Choup part en déplacement 12h après l’injection. Premier essai non concluant.
Le deuxième cycle, on l’arrête en cours, la clomid a aussi pour effet secondaire de rétrécir le col ce qui ne favorise pas du tout l’implantation, donc on annule tout et je repasse sous pilule.

Une première partie qui s’arrête donc là... la suite dans quelques jours.

*c’est comme ça que j’appelle mes règles, seules les femmes peuvent comprendre ce que c’est.
** l’accouchement n’était pas de tout repos non plus mais c’est tellement beau après qu’on en oublie cette douleur.