Quand j’ai commencé à courir il y a un an, j’étais loin d’imaginer courir un marathon 12 mois après, au contraire j’étais partie pour être supportrice et encourager toutes ces belles RunChic qui s’étaient entraînées pour cette course magnifique - sachant que mon tour viendrait un jour. Et bien ce jour est arrivé plus tôt que prévu!
Je vous ai fait part de mon CR en détails sur Instagram, ici, je vous partage mes impressions quasiment une semaine après.
Apprenant que j’allais courir le marathon quelques jours après le semi de Staten Island le 8 Octobre en 2h09 (un peu rapide pour une petite coureuse comme moi) je me suis dis merde, mes jambes ne seront jamais prêtes. Du coup j’ai pensé que de toute façon je n’y allais pas pour faire un chrono, j’y vais en touriste, je vais profiter de ne pas avoir un temps en tête pour voir la foule, me balader à New York et supporter mes RunChic au premier rang!
Le weekend qui suit le semi je pars donc pour une sortie de « résistance » - je veux tester un effort de 3h en alternant marche et course. Ça ne se passera pas super bien pour moi car j’avais bien sûr mal aux jambes mais bon maintenant j’ai qu’à faire du « jus ». Je réduis mes sorties (mes jambes ne veulent pas courir de toute façon, le stress maybe?) et je privilégie le vélo et le renfo, toujours partagée entre la peur (mais qu’est ce que je fou?!?!) et l’excitation (le marathon de NY quoi!!!).
La veille du marathon, ma super équipe de SquadRunner (les Psychos-Pattes) m’envoie moult encouragements virtuels en photos et par messenger. Le soir c’est pasta party avec les RunChic de New York mais aussi celles de France, quel plaisir de les rencontrer enfin (Géraldine et Laurence!)
On ne tarde pas trop au resto, grosse journée demain. Je rentre et fini de préparer mes affaires. Ça y est demain c’est le départ, je commence à réaliser que je vais faire partie de cette course mythique! (N’oublions pas le changement d’heure qui nous fait gagner une heure!)
Allez encore 10 miles et c’est dans la poche. Nous voilà en direction d’Harlem et du Bronx, la foule est en délire! Moi qui court toujours avec de la musique je n’ai pas mis mes écouteurs une seule fois tellement j’en prenais pleins les oreilles et les yeux de cette foule qui nous portait de miles en miles! On continue de tempérer notre rythme, sans forcer mais je vois que Michael commence à fatiguer et je sens le froid et le mal de gorge qui arrivent pour moi. On s’arrête à un ravito au 35eme et là je lui dis que si je m’arrête encore c’est mort, je ne repartirai plus alors je m’élance. J’accélère, j’en ai marre de la pluie et je veux mon chocolat chaud. Je laisse mon compagnon de course et je déroule, presque en rythme de semi, c’est l’énergie qui débarque quand tu sais que tu n’es pas loin de la fin. J’en veux, je lâcherai rien, je pense à mes loulous (ils sont au mile 25 mais je ne m’arrêterai pas, juste un coucou), à mes parents (qui ne savaient pas que je courrai ce marathon), ma sœur, mes frères (surtout John pour qui chaque fois dans le dur je pense à lui coincé dans son monde qui ne peut pas bouger et je pousse mes limites), mes Grand Parents, mes Psychos, les RunChic qui courent, mes amis. Ils sont tous là pour me porter dans ce dernier effort. Je franchis la ligne d’arrivée après 5h13 de course, le contrat est rempli: je suis arrivée au bout!
J’ai rechaussé mes baskets pour des mini runs cette semaine à San Francisco - je reprends mon rythme de 2 sorties la semaine et une longue le weekend. Je suis attachée à ce rythme que je suis depuis quasiment un an, j’ai acquis une discipline tout en prenant du plaisir dans ce que je fais. Je sais que dans la CAP il y a aussi des hauts et des bas, c’est comme tout, mais quand on veut on peut. Cette force de vouloir courir (et terminer) ce marathon, je la puise chez des filles comme Severine, Cathy, Barbara ou Rachel. Elles m’inspirent et me motivent pour me dépasser. Partager cette aventure avec elles était un privilège unique alors merci les RunChic, et hâte de partager une prochaine course avec vous!
En attendant de trouver mon prochain défi, je vais continuer d’avancer, un pied devant l’autre, pour lui.